AccueilBlogConseils d'ergonomieComment prévenir les TMS

Comment prévenir les TMS ?

Comment prévenir les TMS ?

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections qui touchent les muscles, les tendons, les nerfs ou les articulations. Ils sont souvent liés à des gestes répétitifs, des postures contraignantes, des efforts excessifs ou des vibrations. Les TMS peuvent provoquer des douleurs, des raideurs, des inflammations, des difficultés de mouvement ou des pertes de force. Les TMS sont la première cause de maladie professionnelle en France et en Europe. Ils représentent un coût humain, social et économique important pour les salariés, les employeurs et la société. Les TMS peuvent être prévenus par des mesures simples et efficaces, qui visent à adapter le travail à l’homme, et non l’inverse.

Dans cet article, nous allons vous expliquer comment prévenir les TMS, en vous donnant des conseils pratiques et des exemples concrets. Nous allons également vous présenter les facteurs de risque, les symptômes et les conséquences des TMS.

Quels sont les facteurs de risque des TMS ?

Les facteurs de risque des TMS sont les éléments qui augmentent la probabilité de développer un TMS. Ils peuvent être regroupés en trois catégories :

Les facteurs biomécaniques

Les facteurs biomécaniques sont liés aux caractéristiques physiques du travail. Ils comprennent :
 

  • La répétitivité : il s’agit du nombre de fois qu’un même geste est effectué dans un laps de temps donné.
  • La posture : il s’agit de la position du corps ou d’une partie du corps pendant le travail.
  • L’effort : il s’agit de la force nécessaire pour réaliser une tâche.
  • La vibration : il s’agit du mouvement oscillatoire d’un objet ou d’une partie du corps.

Ces facteurs biomécaniques peuvent entraîner une sollicitation excessive ou inadaptée des structures musculo-squelettiques, ce qui peut provoquer leur usure prématurée ou leur lésion.

Les facteurs organisationnels

Les facteurs organisationnels sont liés aux caractéristiques du travail. Ils comprennent :
 

  • Le temps de travail : il s’agit de la durée, du rythme et de l’aménagement du temps de travail.
  • La charge de travail : il s’agit de la quantité et de la complexité du travail à réaliser.
  • L’autonomie : il s’agit de la capacité à prendre des décisions et à organiser son travail.
  • La coopération : il s’agit de la possibilité d’échanger et de s’entraider avec ses collègues.
  • La reconnaissance : il s’agit de la valorisation du travail effectué et des compétences mobilisées.

Ces facteurs organisationnels peuvent entraîner un stress psychologique ou physique, ce qui peut modifier le fonctionnement physiologique ou comportemental du salarié, et augmenter sa vulnérabilité aux TMS.

Les facteurs individuels

Les facteurs individuels sont liés aux caractéristiques personnelles du salarié. Ils comprennent :
 

  • L’âge : il s’agit du vieillissement naturel des structures musculo-squelettiques, qui peut réduire leur capacité d’adaptation et de récupération.
  • Le sexe : il s’agit des différences anatomiques, physiologiques ou hormonales entre les hommes et les femmes, qui peuvent influencer leur sensibilité aux TMS.
  • L’état de santé : il s’agit des antécédents médicaux, des maladies chroniques ou des traitements médicamenteux, qui peuvent affecter l’état des structures musculo-squelettiques ou leur réaction aux sollicitations.
  • Le mode de vie : il s’agit des habitudes alimentaires, sportives, de sommeil ou de loisirs, qui peuvent avoir un impact positif ou négatif sur la santé musculo-squelettique.

Ces facteurs individuels peuvent modifier la résistance ou la fragilité des structures musculo-squelettiques, ce qui peut augmenter ou diminuer le risque de TMS.

Quels sont les symptômes et les conséquences des TMS ?

Les symptômes des TMS sont les manifestations cliniques des affections musculo-squelettiques. Ils peuvent être regroupés en trois catégories :

Les symptômes fonctionnels

Les symptômes fonctionnels sont liés à l’altération du fonctionnement des structures musculo-squelettiques. Ils comprennent :
 

  • La douleur : il s’agit d’une sensation désagréable, localisée ou diffuse, qui peut être aiguë ou chronique.
  • La raideur : il s’agit d’une diminution de l’amplitude du mouvement d’une articulation.
  • L’inflammation : il s’agit d’une réaction de défense de l’organisme, qui se manifeste par une rougeur, un gonflement, une chaleur ou une sensibilité au toucher.
  • La difficulté de mouvement : il s’agit d’une gêne ou d’une impossibilité à réaliser certains gestes.

Ces symptômes fonctionnels peuvent apparaître de façon progressive ou brutale, et varier en intensité et en fréquence selon les cas.

Les symptômes psychologiques

Les symptômes psychologiques sont liés à l’impact des TMS sur le vécu du salarié. Ils comprennent :
 

  • L’anxiété : il s’agit d’un état de nervosité, d’inquiétude ou de peur face à une situation perçue comme menaçante.
  • La dépression : il s’agit d’un état de tristesse, de découragement ou de perte d’intérêt pour les activités habituelles.
  • L’irritabilité : il s’agit d’une tendance à réagir de façon excessive, agressive ou impulsive aux stimuli extérieurs.
  • L’isolement : il s’agit d’un retrait volontaire ou involontaire des relations sociales ou professionnelles.

Ces symptômes psychologiques peuvent apparaître de façon concomitante ou secondaire aux symptômes fonctionnels, et varier en intensité et en durée selon les cas.

Les symptômes professionnels

Les symptômes professionnels sont liés à l’impact des TMS sur le travail du salarié. Ils comprennent :
 

  • La baisse de performance : il s’agit d’une diminution de la qualité ou de la quantité du travail réalisé.
  • L’absentéisme : il s’agit d’une absence temporaire ou prolongée du travail pour cause de maladie.
  • Le présentéisme : il s’agit d’une présence au travail sans être pleinement productif ou concentré.
  • L’inaptitude : il s’agit d’une impossibilité à exercer son métier pour cause de handicap.

Ces symptômes professionnels peuvent apparaître de façon progressive ou brutale, et varier en fréquence et en gravité selon les cas.

Quelles sont les mesures de prévention des TMS ?

Pour prévenir les TMS, il faut agir sur les facteurs de risque biomécaniques, organisationnels et individuels. Il existe plusieurs mesures simples et efficaces pour prévenir les TMS, qui peuvent être regroupées en trois catégories :

Les mesures techniques

Les mesures techniques visent à adapter le poste de travail aux caractéristiques physiques du salarié. Elles comprennent :

  • Le choix du mobilier et du matériel : il s’agit de sélectionner des équipements ergonomiques, qui offrent un confort, un soutien et une adaptabilité optimale.
  • L’aménagement du poste de travail : il s’agit de disposer les éléments de façon à réduire les gestes répétitifs, les postures contraignantes, les efforts excessifs ou les vibrations.
  • Le réglage du poste de travail : il s’agit d’ajuster les hauteurs, les distances, les inclinaisons et les orientations des équipements en fonction de la morphologie et de la posture du salarié.

Ces mesures techniques permettent de réduire la sollicitation excessive ou inadaptée des structures musculo-squelettiques, ce qui permet de prévenir leur usure prématurée ou leur lésion.

Les mesures organisationnelles

Les mesures organisationnelles visent à adapter le travail aux caractéristiques psychologiques et sociales du salarié. Elles comprennent :
 

  • La conception des tâches : il s’agit de définir les objectifs, les consignes, les procédures et les critères d’évaluation du travail.
  • La gestion du temps : il s’agit de planifier, de prioriser, de répartir et de contrôler le temps de travail.
  • L’autonomie : il s’agit de donner au salarié la possibilité de prendre des décisions et d’organiser son travail.
  • La coopération : il s’agit de favoriser l’échange et l’entraide entre les collègues.
  • La reconnaissance : il s’agit de valoriser le travail effectué et les compétences mobilisées.

Ces mesures organisationnelles permettent de réduire le stress psychologique ou physique, ce qui permet de modifier le fonctionnement physiologique ou comportemental du salarié, et de réduire sa vulnérabilité aux TMS.

Les mesures individuelles

Les mesures individuelles visent à renforcer la résistance ou la fragilité des structures musculo-squelettiques. Elles comprennent :
 

  • La formation : il s’agit d’informer le salarié sur les risques, les symptômes et les conséquences des TMS, ainsi que sur les bonnes pratiques ergonomiques à adopter.
  • La sensibilisation : il s’agit d’inciter le salarié à être attentif à son corps, à ses sensations et à ses besoins.
  • La prévention : il s’agit d’encourager le salarié à consulter un médecin ou un ergonome en cas de douleur ou de gêne persistante.
  • La récupération : il s’agit d’inviter le salarié à prendre des pauses régulières, à changer de posture, à étirer ses muscles ou à masser ses articulations.
  • Le mode de vie : il s’agit de conseiller le salarié sur son alimentation, son activité physique, son sommeil ou ses loisirs, qui peuvent avoir un impact positif ou négatif sur sa santé musculo-squelettique.

Ces mesures individuelles permettent de modifier la résistance ou la fragilité des structures musculo-squelettiques, ce qui permet d’augmenter ou de diminuer le risque de TMS.

Conclusion

Prévenir les TMS est essentiel pour préserver la santé, le bien-être et la performance des salariés. Pour cela, il faut agir sur les facteurs de risque biomécaniques, organisationnels et individuels. Il existe plusieurs mesures simples et efficaces pour prévenir les TMS, qui visent à adapter le travail à l’homme, et non l’inverse. Il faut aussi impliquer les différents acteurs concernés, tels que les employeurs, les salariés et les experts en ergonomie. Il faut enfin suivre une démarche structurée, qui comporte plusieurs étapes : l’analyse des situations, la conception des solutions, la réalisation des solutions et l’évaluation des solutions. En suivant ces conseils pratiques et ces exemples concrets, vous pourrez prévenir les TMS et profiter des avantages du travail sans douleur.